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Loisirs sportifs Marchands - Conjoncture et plan de relance USC

30/07/2020
L’UNION souhaite alerter les pouvoir publics sur l’enjeu de soutenir pleinement le secteur des Loisirs Sportifs Marchands, premier moteur de la mise en activité des français avec plus de 20 millions de pratiquants accueillis chaque année par 10 000 établissements.

Téléchargez notre dernière note de conjoncture sur le secteur des Loisirs sportifs marchands

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Loisirs sportifs marchands - conjoncture 29 juin au 13 juillet 2020 pdf / 718.05 ko

L'UNION propose un plan de relance en faveur du secteur des loisirs sportifs marchands

Les 10.000 établissements de sports et loisirs, font partie de ces commerces durement touchés par les conséquences économiques et sanitaires de la COVID-19. 

Privés de tous revenus du jour au lendemain pendant 3 mois, étouffés par des charges d’exploitations pendantes durant leur fermeture, ces acteurs sont aujourd’hui confrontés à une reprise d’activité lente et dégradée, et doivent faire face à de grandes difficultés économiques sur l’ensemble du territoire.

Déjà privés de 470 millions d’euros de revenus sur le premier trimestre 2020, et malgré les mesures d’accompagnement mises en place par l’état, on estime que près de 30% des acteurs d’une filière dynamique qui emploie plus de 70.000 salariés (dont une majorité de jeunes) dans toute la France, risquent de disparaître avant la fin de l’année.

Un paradoxe quand 118 États membres des Nations Unies appellent à inclure le sport et l'activité physique dans leurs plans de relance post-COVID-19 et à intégrer le sport et l'activité physique dans leurs stratégies nationales en faveur du développement durable, mais également quand le Premier Ministre évoque son « attachement au sport à l'école » et son désir de « développer les actions sport-santé », ou que la Ministre des Sports confie son désir de mettre plus de sport dans la vie des Français et loue l’activité physique pour son impact social et sociétal.

A l’heure ou la rentrée de septembre interviendra pour beaucoup comme une période charnière pour la pérennité de leur entreprise, L’UNION souhaite alerter les pouvoir publics sur l’enjeu de soutenir pleinement une filière, premier moteur de la mise en activité des français avec plus de 20 millions de pratiquants accueillis chaque année dans les établissements de loisirs sportifs marchands.

Reprendre une activité adaptée aux contraintes sanitaires et économiques

Les contraintes sanitaires imposent une réduction de la fréquentation allant jusqu’à 60%, entrainant pour certains acteurs une activité à perte.

Nous demandons à ce que les professionnels puissent bénéficier progressivement – dans le respect de consignes de sécurité strictes - d’une plus grande souplesse dans l’accueil et la pratique de leurs clients, 

1) Favoriser l’Hygiène des pratiquants 

  • Permettre l’ouverture des douches et vestiaires collectifs suite à une activité physique, en imposant un marquage favorisant la distanciation sociale.

De l’avis de nombreux professionnels du secteur, cette fermeture, notamment des douches, est un réel handicap pour le retour à l’activité de certaines populations

  • Pour le secteur des piscines et centres aquatiques, permettre la possibilité de « douches de sortie » impossible actuellement dans une configuration qui oblige à un parcours du baigneur avec entrée et sortie distincte.

2) Simplifier et harmoniser certaines décisions sanitaires 

  • Accepter l’utilisation des sèche-cheveux dans les piscines et centres-aquatiques quand ils sont autorisés chez les coiffeurs (situation préjudiciable pour la fréquentation notamment des femmes)
  • Accepter l’ouverture des douches et vestiaires collectifs suite à une activité physique, en imposant un marquage favorisant la distanciation sociale.
  • Accepter l’utilisation de système de « climatisation/chauffage » dans le respect des recommandations du Ministère de la santé

3) Permettre un accueil plus important de pratiquants

Alors que les sports de combats et de contacts en milieu indoor ont pu reprendre, l’UNION propose qu’un plus grande cohérence s’impose auprès de tous les acteurs.

  • Réduire à 1 mètre la distanciation sociale entre les pratiquants et privilégier une organisation en quinconce. 

Le nombre de pratiquants en particulier pour les cours collectifs des salles de fitness, la configuration des espaces notamment pour les salles d’escalades, génèrent des contraintes fortes sur les modèles économiques sans pour autant démontrer une efficacité avérée sur le plan sanitaire. De ce point de vue les mesures de préventions sanitaires avant et après les activités semblent plus essentielles.

4) Soutenir la création d’une démarche qualité mis en place par les professionnels

  • Créer une certification coconstruite et reconnue par le ministère des sports, les ARS et les acteurs des Loisirs sportifs marchands, pour promouvoir collectivement une image rassurante de nos établissements.

Le message de « rassurance » des pouvoirs publics et des professionnels est déterminant dans leur décision de revenir fréquenter les lieux de pratiques, qu’ils soient associatifs ou marchands. Aussi le « portage politique » d’un message apaisant serait le bienvenu dans la perspective de la rentrée de septembre.

5) Prolongation de la prise en charge à hauteur de 50% de l’augmentation des frais sanitaires par l’Etat ! En effet la vigilance sanitaire semblant devoir durer, il est nécessaire d’accompagner les TPE-PME dans les coûts inhérents aux mesures sanitaires alors même qu’elles vivent sur des revenus dégradés.

Favoriser le retour à l’activité physique pour les français

La reprise d’activité observée depuis plusieurs semaine démontre une forte inégalité sociale quant à l’accès au Sport.

Si les population 18-40 ans, masculine et sportive revient progressivement par passion, il n’en est pas de même pour les femmes, les séniors et les familles modestes. Un enjeu de santé publique quand on identifie que 40% des séniors et 59% des adolescents avaient déjà diminués leur activité physique durant le confinement (Source ONAPS)

Ce début d’été, les espaces de baignades « loisirs » sont désertés (y compris pour les établissements avec bassins extérieurs) et es établissements sportifs indoor qui proposent des concepts ludiques enregistrent des baisses de fréquentation allant jusqu’à – 50%.

Les 10.000 établissements de sport et de loisirs sont des lieux de vie qui favorisent le lien social et le bien-être. 

Ce sont de véritables partenaires des collectivités, qui doivent pleinement jouer leur rôle en soutenant les projets dans les territoires et ainsi contribuer à l’augmentation de 3 millions de pratiquants d’ici 2024.

1) Pleinement reconnaître les entreprises des Loisirs sportifs marchands par les pouvoirs publics et les impliquer dans le plan de relance et de promotion du sport.

C’est un véritable partenariat que nous proposons de développer avec l’état, avec les acteurs du territoire, pour réduire les inégalités d’accès à la pratique physique et sportive et promouvoir le sport comme vecteur éducatif et de santé. Ces nouvelles formes de collaborations (secteur marchand, collectivités, associations) s’inscrivent naturellement dans la nouvelle gouvernance partagée du sport en France portée par l’Agence nationale du Sport.

2) Accroitre le pouvoir d’achat des ménages et soutenir la consommation du sport

  • Créer pour les foyers les plus modestes des chèques sport ou un crédit d’impôt, en prévoyant son financement par l’État dans un premier temps. Ce supplément de pouvoir d’achat serait dédié aux achats d’une licence, de séances, de matériels auprès de professionnels de l’activités physique et du sport.

3) Ouvrir et développer l’événement et la campagne « Sentez-vous Sport » en septembre 2020

  • Associer les fédérations, les commerces, les loisirs sportifs marchands et les pouvoirs publics pour valoriser les activités physiques et leurs acteurs auprès des jeunes et de leurs parents sur l’ensemble du territoire

Soutenir durablement les entrepreneurs

Face à une reprise d’activité dégradée et à des charges importantes liées à l’activité et aux conditions sanitaires imposées, il est impératif de maintenir aussi longtemps que nécessaire les différentes mesures de soutien adoptées par le Gouvernement (activité partielle, reports et exonérations de charges fiscales et sociales …) sans forcément toutefois les réserver aux seules TPE-PME : l’ensemble des acteurs ont eux aussi besoin du soutien des pouvoirs publics pour passer ce cap difficile, dont les effets négatifs vont malheureusement perdurer durant plusieurs années.

D’ailleurs, les indicateurs remontés de manière régulière par les entreprises démontrent que le deuxième semestre 2020 entrainera des pertes désastreuses, bien plus importantes que lors du confinement qui avait entrainé le gel de certaines charges.

1) Alléger le coût de l’immobilier commercial et favoriser le développement écoresponsable

Ce point est certainement le plus sensible et névralgique pour ces entreprises des loisirs sportifs marchands dont le taux d’effort (compte tenu de la surface de leur établissement et leur modèle économique) est bien souvent au-delà de 25%. Sans la possibilité d’adapter ces charges fixes à la reprise progressive de leur activité, ils ne pourront résister longtemps à cet effet ciseau.

=> Encadrer les loyers commerciaux sur la période 2020//2021 

Mettre en place des loyers variables liés au chiffre d’affaires

=> Créer pour les locaux commerciaux un dispositif similaire au dispositif de la loi Pinel sur les locaux d'habitation (réduction d'impôts sur le revenu/locaux pour investissement dans des locaux commerciaux). Des exonérations d'impôts (soit sur les bénéfices, soit sur la fiscalité locale) seraient accordées aux propriétaires qui investiraient en faveur de la rénovation de locaux commerciaux existants, en contrepartie d’un engagement de location à prix modéré sur 9 ans.

2) Favoriser l’emploi et la formation

=> Maintien des mesures d’activité partielle sur la fin d’année 2020 pour permettre de continuer à employer dans ces conditions dégradées. 

=> Exonération des charges sociales jusqu’à la fin de l’année 2020

=> Poursuivre le développement de la formation en alternance dans le commerce en étendant aux contrats de professionnalisation l’aide à l’embauche prévue pour les contrats d’apprentissage. De nombreux métiers du commerce sont accessibles aux jeunes par la voie de la professionnalisation, qui offre un parcours de formation souvent moins long que l’apprentissage, permettant ainsi aux jeunes d’accéder plus rapidement à l’emploi. Pour les entreprises de 250 salariés et plus, ne pas conditionner l’accès à cette aide au respect de l’objectif de 5% d’alternants dans leur effectif.

=> Encourager l’embauche du premier salarié, quel que soit son âge, en prévoyant une prime à l’embauche et/ou en exonérant le salaire de toutes charges sociales pendant trois ans. Près de 60 % des TPE du commerce n’ont aucun salarié, alors que l’amplitude horaire justifierait au moins une embauche, ne serait-ce qu’en temps partiel. Cette mesure pourrait faciliter le recrutement des personnes que la crise aura malheureusement fait sortir de l’emploi

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