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Le Credoc et l'UCPA s'intéressent aux 25% des jeunes éloignés du sport

20/06/2022
Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) et l'UCPA se sont penchés en deux temps sur les particularités de cette jeune génération éloignée de la pratique sportive.

Ils ne se disent pas hostiles au sport. Mais freinés par trop de contraintes. Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) s'est intéressé dans une enquête menée avec l'UCPA au profil des jeunes éloignés de la pratique sportive. Avec un indicateur fort : cette situation concerne un quart des Français de la tranche 18-25 ans. 

Pour dresser un panorama de ces jeunes éloignés de la pratique, un zoom sur les non-pratiquants et les pratiquants occasionnels a été réalisé en décembre 2019 pour le volet quantitatif et complété par un volet qualitatif en mars 2021 à l’issue de l’année 2020 marquée par la crise sanitaire. 

Le manque de temps, motif surprenant invoqué
Les contraintes telles que le manque de temps (cité par 45 % des répondants), la charge de travail ou encore les contraintes familiales figurent en tête de cette famille de facteurs. Etonnant venant de cette partie de la population qui n'est pas, par définition, la plus dépourvue de temps libre. Le Credoc estime que cette réponse est liée au très fort désir d’intensification du temps qui anime nos concitoyens en général, et les jeunes en particulier avec des priorités démultipliées. 

Le coût, le manque de partenaires et la gêne de montrer son corps mis en avant
L’absence d’équipements à proximité ou encore le coût trop élevé de la pratique sportive (bien que des disciplines populaires comme la course à pied exigent peu de dépenses) font partie des autres principaux motifs de leur non-pratique ou de leur faible activité physique. 30 % des 16-25 ans estiment que faire du sport est trop onéreux. Environ un quart des jeunes évoque aussi des freins liés à la sociabilité comme le manque de partenaires avec qui faire du sport (24 %)ou la gêne de montrer son corps aux autres (21 %) et le rejet de l’ambiance (7%) jugée souvent trop «compétitive ». 

L’inadéquation entre l’offre sportive freine environ un jeune sur 5
22 % citent la mauvaise disponibilité, accessibilité ou adaptation des équipements sportifs ou encore des offres en inadéquation avec le niveau de pratique (3 %). Ce que les clubs et associations proposent ne correspond pas aux attentes ou centres d’intérêt. 11 % se tournent ainsi vers d’autres activités de loisirs (jeux vidéo, musique, etc.) qui leur semblent plus facilement accessibles et en adéquation avec leurs capacités individuelles.
 

Les signaux positifs
L’enquête CRÉDOC-UCPA révèle cependant des signaux positifs de retour à une pratique sportive après la crise sanitaire. Le vécu du confinement semble avoir particulièrement stimulé l’envie de « nature », « d’air frais » et d’être «dehors». En moyenne, 68% des 16-25 ans déclarent aimer refaire du sport ou souhaiter avoir une activité physique plus intense ou régulière. Plus des deux tiers des jeunes peu ou non pratiquants aimeraient  également faire davantage de sport, un fait d'autant plus prégnant s'ils ont dans leur entourage des amis sportifs ou des pratiquants dans leur fratrie. 

La compétition et la performance boudées, pas l'aspect santé

Le goût pour la compétition ou l’envie de performer ne sont que rarement cités. En revanche, les raisons liées à la santé sont, de loin, considérées comme le premier et principal attrait de la pratique sportive : 86 % des jeunes pensent ainsi que les activités physiques ou les loisirs sportifs permettent d’être en bonne santé et de mieux vivre au quotidien. Les jeunes non-pratiquants ou pratiquants occasionnels aimeraient faire du sport essentiellement pour se faire «du bien», dans un but de soigner leur corps, leur apparence ou l’équilibre personnel. Le fitness fait partie des disciplines identifiées comme les plus attrayantes. Et plus globalement, les pratiques individuelles sont plébiscitées parce que favorisant des exercices en autonomie et peu contraignantes plutôt que des pratiques collectives (football...) ou encadrées (judo, boxe, plongée, etc.). Des éléments qui mettent de nouveau en lumière les principales difficultés rencontrées par les clubs et fédérations et exacerbées par la crise du covid... Et cette tendance sociétale à réfuter les contraintes telles que le rythme et l’intensité dictée par les co- pratiquants, l’obligation de prendre une licence, de s’inscrire dans un club ou de suivre un cours particulier à heure fixe. 

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