Les salles de sport demandent des aides appropriées à l’Etat
Un discours de raison. Elles connaissent des pertes de chiffre d’affaires supérieures à 50 % en 2020 avec des coûts fixes hors salaires d’environ 70 % du total de l’activité en année pleine. Une grande partie 6.500 salles de sports & loisirs sont menacées de disparition faute de ne pouvoir résoudre l’équation économique actuelle après peu ou prou 6 mois de fermeture administrative malgré les aides du gouvernement.
10.000 emplois sont en jeu dans un avenir immédiat et 35.000 au total d’ici 2021. Par l’intermédiaire de l’UNION sport & cycle, ces chefs d’entreprises demandent l’augmentation du fonds de solidarité à 15.000 € mensuel à l’identique des mesures pour les discothèques, le déplafonnement au-delà des 200.000 € actuellement de la compensation des pertes d’exploitations fixée à 20 % du CA mensuel, la rétroactivité des mesures décidées pour le 2ème confinement à partir du mois d’octobre et un taux de TVA ajusté à 10 % (au lieu de 20 % aujourd’hui) pour la souscription d’abonnement l’an prochain des particuliers aux clubs de fitness, de sports collectifs en salle, aux clubs d’escalade qui constituent le secteur des loisirs marchands.
Philippe Herbette (Fitness Park), Fabrice Degoulance (Planète Fitness), Emmanuel Legret (groupe Convisports) et Grégoire de Belmont (groupe Arkose) ont témoigné ce matin, au cours d’une visioconférence de presse, de l’impasse économique dans laquelle se trouve leurs entreprises respectives quelle que soit leur taille.
Les soutiens financiers gouvernementaux couvrent actuellement moins de 10 % des pertes d’exploitation. 500 salles de sport ont déposé le bilan depuis le début du mois de septembre. « Nous allons vivre une importante casse sociale et connaitre des détresses humaines majeures » a indiqué Virgile Caillet, délégué général de l’UNION sport & cycle, ajoutant que « les aides au premier abord extrêmement séduisantes ont connu des modalités de mise en œuvre très décevantes et ne répondent de toute façon que partiellement aux attentes du secteur ».