Pourquoi la colère gronde dans les commerces de stations de montagne
Il y a cette publication tardive, le 31 décembre, du décret d’application détaillant des mesures économiques d’accompagnement annoncées par le gouvernement le…. 11 décembre dans son Plan Montagne. Ce dernier maintient la différenciation d’indemnisation entre loueur (+ de 50 % du CA réalisé par la location) et loueur-vendeur de matériel et d’équipements de sports d’hiver, les premiers pouvant bénéficier d’une indemnisation de 15 % à 20 % de leur chiffre d’affaires jusqu’à 200.000 € et les seconds d’une aide plafonnée à 10.000 €.
Via l'UNION sport & cycle, la profession avait pourtant insisté auprès du gouvernement sur ce point. Elle demandait en effet que tous les commerces d’articles de sport de stations de montagne soient indemnisés de manière identique, car tous dans la même situation économique face à la diminution des flux touristiques et la fermeture des remontées mécaniques.
Il y a, également, cette colère provoquée par la non-prise en compte de la situation problématique des rachats de fonds de commerce des 12 derniers mois. Sans historique d’entreprise, pas d’aide économique... Cela pénalise lourdement les créateurs de valeurs-investisseurs. Là aussi, le sujet avait été mis sur la table par l'UNION sport & cycle. Mais à ce jour, aucune réponse n'a été apportée par le gouvernement.
Il faut ajouter à cela l’incertitude totale quant à la date de réouverture des remontées mécaniques même si peu de professionnels misent encore sur la première quinzaine du mois de janvier. Surtout, il y a l’absence totale d’informations concernant l’accès au fonds de solidarité pour le mois de janvier des commerces de sport de montagne. Seule information dont disposent les commerçants à ce jour : la possibilité de bénéficier des mesures d’indemnisation du chômage partiel jusqu’à la fin du mois de janvier.
Du côté des fournisseurs et fabricants
Enfin, il faut ajouter à ce tableau le fait que la situation des fournisseurs de rang 1 des commerces sport de montagne n’a guère évolué avec le décret d’application du 31 décembre. Si les entreprises de commerce de gros de textile, d’habillement, de chaussures et de biens domestiques peuvent en effet solliciter une aide égale à 80 % de la perte de chiffre d'affaires dans la limite de 10 000 € pour le mois de décembre, les autres formes juridiques d’entreprises et de statuts n’ont, elles, pas accès au fonds de solidarité. Seule nouveauté dans le décret d’application du 31 décembre, les fabricants de skis, de chaussures, de fixations et de bâtons pour le ski ont été ajoutés à la liste des entreprises ayant accès à l’aide jusqu’à... 10.000 € !