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Sport santé

Inactivité physique des jeunes : l'Anses alerte les pouvoirs publics

24/11/2020
Un tiers des jeunes de 11 à 17 ans présenterait un risque sanitaire préoccupant mixant manque d'activité physique et temps d'écran quotidien trop important.

Inactivité physique et sédentarité, un cocktail explosif néfaste chez les jeunes notamment. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) alerte les pouvoirs publics en ce sens suite à sa dernière expertise basée sur les données d'INCA3 (troisième étude sur les consommations et les habitudes alimentaires de la population française) et menée sur des jeunes de 11 à 17 ans.

D'après cette dernière, un tiers d'entre eux présentent un risque sanitaire préoccupant, caractérisé par le dépassement simultané des deux seuils sanitaires : plus de 2 heures de temps écran et moins de 60 minutes d’activité physique par jour. Et parmi eux, la moitié (49%) atteint même un stade dit  « très élevé » avec le tandem 4h30 d'écran journalier/ moins de 20 minutes d'activité physique par jour. Le niveau de sédentarité est encore plus élevé chez les adolescents les plus âgés (15-17 ans), dans les milieux les moins favorisés et chez les filles.

Risques de surpoids et d’obésité chez les enfants, troubles du comportement alimentaire ou qualité du sommeil et de vie altérée font partie des risques clairement identifiés. Et l'Anses franchit un cap supplémentaire. Après avoir longtemps identifié l’activité physique comme bénéfique pour la santé, l'agence recommande désormais de considérer « l’insuffisance d’activité physique, au même titre que les comportements sédentaires, comme un facteur de risque sanitaire à part entière. »

Ces chiffres inquiétants poussent également l'Anses à rappeler ses recommandations datant de 2016, à savoir  favoriser la pratique d’activité physique de types différents (cardio-respiratoire, renforcement musculaire, souplesse) et en identifiant toutes les occasions de pratique.

L'Anses encourage également la réduction des comportements sédentaires, en réduisant la durée totale passée quotidiennement assis et en interrompant les temps prolongés de sédentarité par des pauses actives. « C’est la concomitance de l’augmentation de l’activité physique et la réduction des temps cumulés et continus de sédentarité qui produira les effets les plus marqués sur la santé. »

Des notions qui ont encore plus de poids en ces périodes de confinement. Et une alerte auprès des pouvoirs publics qui conforte les nombreuses demandes d'abrogation de la règle du kilomètre et de l'heure de pratique instaurée par le gouvernement pour ce deuxième confinement.

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