L’électrostimulation, un marché en pleine charge
Le principe ? Envoyer de légères impulsions électriques sur les muscles via des électrodes intégrées dans une combinaison. Résultat : plusieurs groupes musculaires travaillent en simultané, optimisant ainsi l’effort.
« Tout l’intérêt, c’est de travailler sur l’ensemble du corps en simultané pour avoir une synergie et rétablir les déséquilibres musculaires », explique Émilie Behm, directrice développement de Miha Bodytec, leader européen du secteur.
Le marché, lui, s’accélère. En France, environ 600 studios ont vu le jour ces dernières années. Les promoteurs mettent en avant un investissement modeste et une rentabilité rapide, tandis que les clients peuvent dépenser davantage en un temps réduit.
L’EMS promet un gain de temps conséquent : avec seulement une séance de 20 minutes par semaine, l'électrostimulation peut être intégrée dans toute activité axée sur la santé, le fitness ou le bien-être. Les bénéfices avancés vont du renforcement musculaire à la récupération, en passant par la prévention des douleurs de dos ou la rééducation.
Parallèlement, le marché de l’EMS connaît une croissance rapide, marquée par une multiplication des studios spécialisés. Environ 150 000 Français pratiquent aujourd’hui cette activité, qui séduit un public très large, composé d’hommes et de femmes âgés de 25 à 75 ans, majoritairement non sportifs. Pour ces pratiquants, l’EMS représente une activité physique douce, accessible et aux bienfaits reconnus, tant sur la forme que sur la santé et le bien-être général : réduction du stress, amélioration du sommeil, tonification. Cette dynamique révèle un besoin urgent de structuration du secteur et de professionnalisation des intervenants, afin de garantir un service de qualité et de répondre aux attentes du public.
L’EMS corps entier se situe à la croisée de l’activité physique douce et du bien-être. Elle repose majoritairement sur des séances posturales, sans impact au sol ni charge additionnelle, associant contraction volontaire et stimulation modérée. Ce modèle nécessite impérativement la supervision d’un opérateur spécifiquement formé. Dans certains contextes, comme la préparation physique ou la rééducation, une utilisation plus dynamique peut être envisagée, mais elle implique un encadrement renforcé, en raison des risques physiologiques documentés (rhabdomyolyse, élévation excessive de créatine kinase).
Structurer un secteur en plein essor
Pour Miha Bodytec, l’enjeu dépasse la simple vente d’appareils. « Notre objectif, c’est de structurer le secteur et de faire en sorte qu’on puisse être reconnu comme un métier à part entière, avec des formations certifiantes », souligne Émilie Behm.
