Municipales 2026 : l’Union Sport & Cycle pour une France plus active
Objectif : faire des municipales 2026 « le point de départ d’une mobilisation collective », selon son président, Grégory de Radiguès qui précise que la fédération pressionnelle « articule ses recommandations autour de quatre axes » :
• des espaces sportifs plus ludiques, sobres et inclusifs ;
• des territoires actifs, sportifs et attractifs ;
• des équipements innovants et performants ;
• le sport comme levier de formation et d’emploi.
Des équipements plus inclusifs et des écoles plus actives
Parmi les propositions phares figure l’amélioration de l’accueil des publics en situation de handicap, encore trop souvent négligés au niveau local. L’USC appelle à former le personnel municipal et à renforcer le parc d’équipements parasportifs (fauteuils spécifiques, handbikes, ballons sonores…). Une évolution rendue plus accessible depuis la baisse de la TVA à 5,5 % en 2022.
L’école constitue un autre terrain d’action. Face à la progression de la sédentarité chez les enfants, l’organisation préconise de transformer les cours en « cours actives et sportives ». Des aménagements qui pourraient être accélérés grâce à des cofinancements privés, déjà observés dans plusieurs communes pilotes.
Activer les territoires toute l’année
L’USC plaide parallèlement pour une stratégie d’aménagement plus globale, passant par un plan d’investissement partagé entre collectivités, clubs et aménageurs. L’enjeu : moderniser des terrains de grands jeux souvent soumis à des contraintes budgétaires récurrentes.
Le développement d’infrastructures multi-saisons fait également partie des priorités, notamment dans les zones où l’activité économique dépend encore fortement du tourisme saisonnier. Avec 15 % de l’activité touristique française liée au sport, la diversification représente un levier majeur. L’Union met en avant des solutions de location de matériel, penséepour accompagner les pratiques de plein air sur toute l’année.
Dans un contexte où près d’une collectivité sur deux réduit ses investissements sportifs (donnée ANDES), l’USC insiste sur la nécessité d’imaginer de nouveaux modèles économiques. Parmi les pistes : développer des équipements éco-conçus et exploitables via des terrains autonomes et connectés, capables de générer leurs propres recettes.
D’autres solutions reposent sur la transformation ou l’optimisation des installations existantes : élargissement des amplitudes horaires, mutualisation des espaces, ou encore création d’un organe de coordination entre acteurs locaux afin d’identifier et d’optimiser les créneaux disponibles.
Le sport, un levier pour l’emploi et le logement
Dernier enjeu : l’emploi et la formation, particulièrement dans le secteur touristique. Sur les 750 000 travailleurs saisonniers employés chaque année, 400 000 doivent être logés à proximité de leur lieu de travail (source : Cour des comptes). L’hébergement devient ainsi un facteur clé pour garantir la continuité de l’activité économique.
L’USC propose d’encourager les subventions destinées à la réhabilitation des logements vacants pour ces travailleurs, une piste qui pourrait sécuriser l’emploi saisonnier tout en soutenant la vitalité des territoires à forte attractivité sportive et touristique.
La Rédaction