L’entreprise et l’ordonnance: de vrais leviers de la pratique sportive
65 % des Français de 15 ans et plus ont pratiqué au moins une activité sportive dans l’année écoulée. Un chiffre issu du Baromètre national des pratiques sportives, réalisé en mai/juin dernier, mené́ par les équipes de l’INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire) en collaboration avec le CREDOC (Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie)*. La pratique n’a donc quasiment pas évolué en deux ans : en 2018, année de la première édition de ce baromètre, ils étaient 66 %. Si l'on intègre à ce chiffre la part des Français utilisant la marche, le vélo ou la trottinette pour leurs déplacements quotidiens, le taux atteint les 76% de pratiquants (+1 point par rapport à 2018).
Un écart qui se réduit entre hommes et femmes
L’activité sportive proprement dite (hors modes de déplacement actifs) reste en tout cas socialement différenciée. Les femmes, notamment, pratiquent une activité sportive un peu moins souvent que les hommes, mais l’écart se réduit puisque le taux de pratique est resté stable chez ces dernières (63%) quand il a baissé de 3 points chez les hommes (69 à 66%).
A noter qu’un actif sur cinq bénéfice d'une aide à la pratique sportive via son entreprise. L'aide peut provenir de l'employeur ou du comité d'entreprise, via une infrastructure, une offre d'activités ou une participation financière et bénéficie donc à 21 % des Français avec des disparités selon les CSP, le sexe et l'implantation urbaine ou rurale de l'entreprise. Quoiqu'il en soit, la perception de ces aides agit favorablement sur le niveau de pratique sportive qui augmente alors de plus 10 points (82 % en moyenne dès lors qu’une aide est perçue) par rapport à ceux qui ne bénéficient d’aucune incitation (70 %).
16 % des Français ont bénéficié du dispositif de sport sur ordonnance
En cette année 2020, la situation se sera par ailleurs dégradée en matière de corrélation entre perception de l’état de santé personnel et pratique d’une activité physique ou sportive. Ainsi, c’est parmi les personnes les plus critiques sur leur état de santé que la non-pratique a le plus progressé. On observe de ce fait 86 % de non-pratiquants chez les personnes jugeant leur état de santé « très mauvais », contre 75 % en 2018, soit une augmentation de 11 points.
Un chiffre qui donne du poids au développement du sport sur ordonnance. Le dispositif paraît atteindre sa cible et ses objectifs dans le sens où il bénéficie plus souvent aux personnes à la santé dégradée et s’accompagne d’une pratique renforcée. Dans ce contexte, 16 % des Français disent avoir bénéficié d’une prescription médicale pour pratiquer une activité physique ou sportive.
*L'enquête a été réalisée entre juin et juillet 2020 auprès d’un échantillon de 4 079 personnes