Avalanches : un mois de mai très meutrier
Centre trente-quatre accidents d’avalanche impliquant au moins une personne ont été répertoriés dans les montagnes françaises depuis le 1er octobre dernier, emportant 221 personnes. 39 n’ont pu être ramenés à la vie par les sauveteurs. C’est bien plus que lors des deux hivers précédents (12 décès en 2019/20 et 13 décès en 2018/19). Ce bilan dépasse largement les moyennes annuelles également, établies à 20 accidents mortels par an et 30 décès par an, depuis 1971/72.
Logique compte tenu de la physionomie des pratiques autorisées, la quasi-totalité des accidents sont survenus alors que les victimes pratiquaient la randonnée à skis (27 accidents mortels et 37 décès). Il y a eu près de 3 fois plus d’accidents mortels et de décès en randonnée à ski qu’en moyenne sur les vingt dernières années, relève l’Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches (ANENA) qui présentait ces chiffres lors d’une conférence online organisée par le salon Mountain Planet (26 au 28 avril 2022 à Alpexpo). Elle analyse également que « plusieurs victimes comptent parmi elles des professionnels de la montagne ou des experts ». Autre caractéristique de cet hiver, il y a parmi les victimes des imprudents. 8 étaient parties seules et 7 n’étaient pas équipées de DVA.
La saison écoulée a été particulièrement longue et a comporté un mois de mai hivernal fortement accidentogène avec 7 accidents mortels et 16 décès. En moyenne, on compte plutôt pour ce mois printanier 1 accident mortel et 1 décès. A la fin avril 2021, l'ANENA recensait seulement 23 décès.
