
Pollution plastique : nouvel échec des négociations mondiales
Une équation insoluble et inextricable. Ce sommet organisé par l'ONU mi août à Genève se présentait comme la énième réunion internationale de ces trois dernières années visant des négociations mondiales historiques pour s'atteler à la pollution plastique. Mais de nouveau, l'issue est un échec.
Car parmi les 184 pays réunis, se dresse deux camps, celui composé d'une centaine de pays menée par l'Union Européenne dont l'ambition est d'aboutir à un texte juridiquement contraignant pour s'attaquer à l'ensemble du cycle de vie du plastique pour limiter drastiquement la pollution. De l'autre, un groupe de moindre envergure composé notamment des pays du Golfe, de l’Iran, les Etats-Unis ou la Russie, producteurs de pétrole – matière première phare évidemment du plastique-, qui entraînent la discussion vers la stricte question de gestions des déchets et du recyclage.
Des chiffres pour comprendre l'urgence
→ La production de plastique est 200 fois plus importante qu'en 1950 et devrait presque tripler pour atteindre plus d’un milliard de tonnes par an d’ici à 2060 si rien ne change.
→ 70 % du plastique produit dans le monde n’est utilisé qu’une seule fois (Science Advances)
→ 98% des plastiques sont fabriqués à partir de pétrole, de gaz et de charbon fossiles («Lancet Countdown on Health and Plastics», étude réalisée par 30 chercheurs et parue dans le journal médical The Lancet)
→ Plus de 16.000 produits chimiques sont utilisés dans les plastiques, y compris des charges, des colorants, des retardateurs de flamme et des stabilisants. (Lancet Countdown on Health and Plastics)
→ En France, chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle de plastique est rejeté dans l’océan (Ademe).
La part de l'industrie sportive
Fabrication d’équipements, infrastructures, textiles, emballages... l'industrie du sport a son rôle à jouer dans ce défi de réduction de la production plastique. Ballons, casques, raquettes, planches de surf, ski, matériel de fitness, terrains synthétiques mais aussi textiles et chaussures, les dérivés du plastique sont omniprésents. Développées et poussées par des marques engagées, des alternatives dans les différents domaines se présentent progressivement grâce aux fibres naturelles (ricin, lin, algues marines...), aux matériaux recyclés et/ou aux matériaux composites naturel et hybride (fibres végétales, cellulose et biopolymères...).
La Rédaction avec Sport Guide