
« Le sport doit devenir un vrai sujet de politiques transformatrices"
Démontrer à ceux qui ne jurent que par les chiffres qu’il y a urgence à agir pour mettre plus de sport à tous les moments de nos vies. C’est le crédo de Jacques Attali. Il rappelle le rôle social du sport et insiste également sur l’apport sur le plan de la santé notamment en raison de la sédentarité toujours plus grande de notre société.
L’économiste et éditorialiste s’appuie sur un rapport de France Stratégie pour rappeler que le coût social de l’inactivité physique est chiffré à 140 milliards d’euros par an. « C’est deux fois le budget de l’Éducation nationale et 250 fois celui du ministère des Sports. Le sport est reconnu de manière opportune comme un objet politique utile, il doit devenir un vrai sujet de politiques publiques transformatrices ».
Pour Jacques Attali, l’un des grands enjeux des années à venir est de multiplier les occasions de faire du sport à tous les moments de la vie de chacun : à l’école, dans la ville, au travail. « De nombreuses études démontrent que le principal frein à la pratique des adultes est logistique ; on arrête le sport parce qu’on ne trouve plus le temps. Les entreprises, les clubs sportifs, les collectivités locales doivent faire en sorte d’adapter leur offre, et de multiplier les possibilités de faire du sport à tous les moments de la journée » déclare Jacques Attali dans un entretien à sportetcitoyennete.com.
Dans une étude récente du Credoc et de l’Ucpa, il est montré que les principaux motifs de la non-pratique ou de la faible activité physique des 16/25 ans sont le manque de temps pour 45 % d’entre eux (trop de travail, de devoirs, de contraintes familiales), mais également l’absence d’équipements à proximité (pas assez d’équipements de proximité ou horaires indadaptés) ou encore le coût trop élevé de la pratique sportive. 30 % des 16-25 ans estiment que faire du sport est trop onéreux, notamment les jeunes des catégories modestes (45 %) et ceux ayant du mal à boucler les fins de mois (42 %). Il va de même pour les actifs (42 %) et les 22-25 ans (38 %).