
Troyes veut devenir le territoire référence du chanvre européen
On loue ses qualités techniques et environnementales pour le textile, notamment de sport, grâce à ses performances naturelles thermiques, absorbantes antibactériennes mais aussi ses propriétés de résistance et de recyclabilité... Les atouts du chanvre ne se limitent pas pour autant à cette filière, cette fibre étant aussi prisée dans les secteurs de la cosmétique, de la santé, du bâtiment de l'alimentation et de la plasturgie.
Et la France, déjà premier producteur sur le Vieux Continent (1700 tonnes produites en 2019) entend bien accélérer encore davantage. Précisément le Grand Est avec Troyes qui veut développer une filière industrielle 100% française et se positionner comme la référence en Europe de la bioéconomie du chanvre. À l'initiative du Collectif construction chanvre Grand Est et en collaboration avec dix partenaires, le Pôle européen du chanvre a ainsi été officiellement lancé le 2 février dernier après 4 ans de travail. Avec l'ambition de se structurer d'ici la fin de l'année comme Société Coopérative d'Intérêt Collective.
Pour y parvenir, le projet soutenu depuis 2018 par l'Union européenne (via la Feader, fonds européen agricole pour le développement rural) mise ainsi sur le pari de la coopération entre les différents acteurs de la filière (agriculteurs, entreprises, centres de R&D, universités, collectivités...) pour co-construire un éco-système global.
Considérée comme l'une des plus anciennes fibres textiles cultivées, le chanvre s'impose comme une fibre textile écologique toujours plus prisée. Sa culture nécessite peu d'eau, sa culture est rapide et nécessite peu d'engrais. Et bonus, elle stocke le C02 dans son sol.