La mue du pentathlon pour entrevoir un avenir olympique
Il figure au programme des Jeux olympiques depuis l'édition de 1912, chez les hommes du tout du moins. Le pentathlon moderne est pour autant plus que jamais sur la sellette à l'horizon des JO de Los Angeles 2028 puisqu'il ne figure pas dans la liste des 28 sports initiaux. Et le scandale des Jeux de Tokyo 2021 où l'Allemande Annika Schleu avait frappé le cheval qui lui avait été mis à disposition après tirage au sort- comme le veut le règlement- a largement participé à accélérer la remise en question de la discipline aux 5 épreuves.
Pour opérer sa mue, le pentathlon a ainsi abandonné l'équitation pour adopter une discipline beaucoup plus urbaine et moderne inspirée de la course à obstacle et des parcours télévisés type Ninja Warriors. Une véritable révolution pour la discipline qui a intégré ce concept cet été pour une première épreuve test disputée à Ankara en Turquie. La Fédération internationale de pentathlon moderne (UIPM) s'est tournée vers une discipline spectaculaire à mille lieux du très aristocratique saut d'obstacles.
Au terme de ce premier test, une enquête a été menée auprès des athlètes, entraîneurs et observateurs avant une analyse des résultats. Un deuxième test sera organisé cet été avant l'avis favorable – ou non- prononcé par le congrès de la Fédération Internationale de pentathlon. En cas d'avis positif, la nouvelle discipline sera soumise au CIO pour éventuellement lui permettre de rejoindre le cercle très fermé des disciplines officielles des JO 2028.
Aussi historiques soient-elles, les disciplines sont de plus en plus nombreuses à se remettre en question pour séduire un nouveau public et aller chercher des jeunes pratiquants comme spectateurs. La Fédération Internationale de Cyclisme a accueilli le BMX Flatland qui consiste à réaliser des figures en musique quand la Fédération Internationale de Gymnastique développer le Parkour, mêlant gym et pratiques urbaines.
