
L'affichage du coût environnemental des vêtements adopté par l'Europe
L'un des leviers pour lutter contre l'ultra fast-fashion et promouvoir les productions françaises et européennes. Mais aussi pour mieux informer le consommateur. L'affichage du coût environnemental des vêtements a été validé par la Commission européenne trois mois après avoir été notifiée par la France.
« Une victoire française » pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. L'Hexagone a en effet porté le projet et poussé la méthode initiale PEF (Product Environmental Footprint) Apparel Footwear qui a été adoptée et enrichie par l'Europe avec des informations sur les microfibres, la traçabilité et la durabilité des vêtements.
Il ne manque plus que le sceau du Conseil d'Etat désormais pour pouvoir être appliqué en France. « À date, l'espoir de la ministre est que le texte passe rapidement devant le conseil d'Etat et les marques adoptent ce dispositif dès le second semestre 2025 toujours sur une base volontaire, explique à la rédaction de sport-guide.com Aude Penouty, Responsable RSE, Technique et Opérationnel USC. « Avec la possibilité, à terme, que cela devienne, non plus seulement encouragé mais obligatoire. »
Quid des autres pays européens ? La validation de la Commission Européenne a permis une harmonisation de la méthodologie « mais il est encore trop tôt pour savoir comment cela va se concrétiser à l'échelle des autres pays et dans quels délais. » décrypte Aude Penouty.
La méthode PEF Apparel Footwear adoptée par la Commission européenne, s’appuie sur 16 critères d’impact distincts permettant d'afficher un score pour chaque produit.
Avec cette mesure, « les consommateurs pourront connaître l’impact environnemental de ce qu’ils consomment, et les producteurs durables pourront se démarquer de la concurrence », déclare la ministre dans un communiqué qui voit aussi dans ce dispositif « une arme efficace pour l’Etat pour réduire l’impact environnemental, économique et social désastreux d’une ultra fast-fashion produite dans des conditions bien moins exigeantes qu’en France ou en Europe » .