En France, la noyade est à l’origine de près de 500 décès accidentels chaque été. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de la santé publique vient de publier une étude sur la capacité à nager de 15-75 en France métropolitaine.
Les objectifs de cette étude étaient d’établir une estimation des pourcentages de la population des 15-75 déclarant savoir nager en France, à partir des enquêtes Baromètre santé de 2010 et 2016, selon des critères comme l’âge, le sexe et de déterminer les facteurs contribuant à cette capacité.
Une femme sur quatre et un sénior sur trois ne sait pas nager
En 2016, 83,7% de la population déclare nager (14,7% environ 10 mètres, 69,0% 50 mètres ou plus), ce qui est un peu mieux qu’en 2010, où 81,3% de la population interrogée a déclaré savoir nager que ce soit 10 mètres (12,8% 10 mètres, 68,6% 50 mètres et plus). Cette amélioration peut s’expliquer par la mise en place en 1960 de l’apprentissage de la nage notamment en milieu scolaire. Néanmoins, beaucoup des 55-75 ans ne savent toujours pas nager et ce sont en grande partie ces tranches d’âges qui sont touchées par les noyades.
Globalement, les hommes se déclarent plus aptes à la nage que les femmes, que ce soit en 2010 (87,8% contre 75,2%) ou en 2016 (89,2% contre 78,3%). De même, les jeunes entre 15 et 24 ans disent plus souvent savoir nager que leurs aînés de 65-75 ans (94,8% contre 64,7%). Ainsi, plus d’un français sur trois ne sait pas ou sait à peine nager (si l’on additionne ceux qui déclarent ne pas savoir et ceux qui déclarent savoir nager sur 10 mètres).
Des disparités sociales et éducatives
Il apparaît que d’autres facteurs que l’âge sont significativement associés au fait de savoir nager ou non. On constate qu’avoir un niveau d’étude supérieur au baccalauréat, une catégorie socioprofessionnelle supérieure, une bonne situation financière, une corpulence normale ou bien de vivre dans certaines régions de France, peut influer sur la capacité à savoir nager.
Pour plus d’information vous pouvez vous rendre sur le site de la santé publique.