Badminton: avec ses Mondiaux, la fédération vise un nouvel élan
À l’approche des championnats du monde de badminton prévus à Paris du 25 au 31 septembre 2025, la Fédération Française de Badminton (FFBad) affiche une santé florissante. L’exercice 2024/2025 s’achève sur un record historique : 241 827 licenciés, soit une hausse de 20 % en un an. Selon son président, Franck Laurent, élu en décembre 2024, cette progression découle à la fois de l’implantation massive du badminton dans le milieu scolaire et de la notoriété croissante des athlètes français. Pour lui, la dynamique née des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 demeure intacte.
L’événement planétaire de l’été dernier a en effet offert une visibilité inédite à la discipline en France. L’exploit de Charles Noakes, sacré champion paralympique, a marqué les esprits. « Son titre a renforcé la place du badminton, aussi bien chez les valides que dans le handisport, explique Franck Laurent. Il illustre parfaitement l’accessibilité et l’inclusivité de notre sport. » Bien qu’il ne participe pas aux Mondiaux organisés à l’Adidas Arena (Porte de la Chapelle), l’athlète incarne cette nouvelle image. En revanche, l’idée de combiner dans un même rendez-vous les compétitions valides et handi a été abandonnée, jugée trop lourde à gérer sur le plan logistique et financier.
Le budget des Mondiaux, fixé à 3 millions d’euros, reste serré. Il repose pour un tiers sur la billetterie (déjà 50 000 places vendues sur 60 000), un tiers sur les revenus marketing et merchandising, et un tiers sur les subventions publiques. « Nous atteindrons l’équilibre », assure le président. Toutefois, la Fédération n’a pas obtenu le soutien de la Ville de Paris, qui refuse d’apporter son aide en raison de la présence de Total Energies comme partenaire principal, une position déjà défendue en 2019 lors de l’intégration du groupe français aux Jeux 2024.
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